26 Août 2018
C'est reparti. Après une journée de repos consacrée au ramassage de déchets à Arcachon, il est l'heure de reprendre la route vers le sud. Direction Mimizan. Mais avant cela, l'équipe décide de faire un petit tour par la magnifique dune du Pilat et sa vue exceptionnelle.
Les trois mousquetaires s'embarquent donc dans l'ascension sableuse de cet édifice. On s'arrête, on prend des photos, on parle, on débat. Puis descente et ... une petite tête dans l'océan ! Les gars ont décidé de longer la côte en nageant pour bien voir la dune d'en bas. Un kilomètre de natation plus tard, il est 15 h 30. Oh, oh, il va falloir se remuer les fesses, on a 85 kilomètres à faire encore (bon ça c'est sur le papier ...).
16 h réparation sommaire de la selle (et quand je dis sommaire, je pèse mes mots ...). Vous pouvez le constater par vous même dans cette vidéo facebook de notre reporter terrain, le renommé Sébastien !
16 h 30, c'est vraiment parti ! Etienne et Sébastien roulent à toute berzingue, dans le sable. Oui, ça n'avance pas en fait. Le live de Sébastien le confirme, la vitesse est très faible. Et pourtant il y a au moins 85 km (d'après l'itinéraire programmé), l'étape s'annonce, comment dire, longue ! Puis la piste devient plus roulante. Cela permet de rouler et discuter avec d'autres cyclistes. L'un d'eux, enseignant dans le coin, explique pourquoi le bassin est si "propre" : Il semblerait qu'un "gros tuyau" broie puis déverse tous les déchets venant d'Arcachon et Biscarosse non loin du bassin (un peu au sud), sympa la baignade, retour au XIX° siècle ... Notons juste que tous les ans, les huitres du bassin doivent connaître des périodes d'interdiction de leur vente en raison de leur caractère "impropre à la consommation". Pas besoin d'être énarque pour comprendre ce qu'il se passe.
17 h 15 les gars décident de bifurquer et sortir de la piste cyclable pour se raccourcir le chemin : la piste indique encore "Mimizan 60 km", la route 38 km. Soit on se fiche de nous, soit on tourne en rond ... Finalement ils trouvent une route. Ca roule "en mode galérien à fontainebleau" pendant 5 kilomètres, puis : "Terrain Militaire - Défense d'entrer". Meeeeeerde ! Que faire ?
Du coup les gars décident d'y aller, logique. Quelques centaines de mètres plus loin : "Direction de l'Armement : Essais de Missiles". Ah, oui, là ça commence à être un peu chaud. Sébastien avouera par la suite "Etre contre toute forme de conflit armé", Etienne en rajoutera "Je suis contre les armes". Mais, un peu téméraires, les deux aventuriers décident d'y aller quand même. Sur le chemin, ils croisent une voiture de l'armée. "Et merde, pensent-ils, une nuit au gnouf (au moins c'est gratos !)". Les deux soldats leurs demandent ce qu'ils font là . Ils répondent qu'ils veulent traverser pour aller à Mimizan. Les gars, assez cools, leurs disent que la route est impraticable et interdite aux vélos, il faut faire demi-tour et contourner le terrain militaire (qui est énorme !).
Résultat des courses, alors qu'il ne restait que 38 kilomètres (sur la carte), les gars doivent en faire, en réalité, 48. C'est un peu différent, surtout lorsque le seul repas de la journée remonte à 5 h et était un petit sandwich... Ils décident de se reposer quelques minutes dans un bar, plein de coca, de bonbons pour tenir et de barres chocolatées. Et boum, c'est reparti comme en 40 !
Au terme des 90 kilomètres, les deux glorieux cyclistes arrivent enfin à Mimizan. Quentin les attend sur la plage. La bière du mérite à la main, les compères reprennent des forces en regardant le soleil se coucher dans l'océan de plastique bordant cette côte atlantique. Puis, c'est dans une pizzeria qu'ils terminent leur journée. Notre membre italien, Quentin(o), ne valide pas la pizza, "trop salée, pâte trop épaisse" lancera-t-il d'un air dédaigneux en rentrant dans son sac de couchage, le soir, dans un abris qui restera gravé dans sa mémoire, mais ça se sera pour demain.
NB : Un grand merci à Quentin pour les photos qui ne demandent aucune retouche !